Le hacking est l’art de détourner un objet de sa fonction première afin de relever les failles d’un système et contribuer à son amélioration. Cette pratique s’immisce dans l’espace urbain et devient le hacking urbain.
L’hacktiviste transforme le mobilier et les espaces urbains, notamment les espaces publics. Des nouveaux usages non prévus par ceux qui les maîtrisent ou les entretiennent sont greffés et testés. Il interroge de plus la gouvernance de la ville voire trouble l’ordre {de l’espace} public. Il bouscule et joue alors avec les règles écrites, règlementations et normes, et tacites, restes de l’adage : agir en bon père de famille issu de notre code civil depuis Napoléon.
La collaboration, le partage et la liberté d’accès sont les fondements de la culture du hacker. Le bidouillage et le Do It Yourself, sont des composantes supplémentaires du hacking urbain. Si ces greffes répondent aux besoins et désirs émergents de leurs créateurs, elle peuvent profiter, être récupérées, détournées ou répliquées par tous.
Cette forme d’appropri-action initie des relations d’un autre ordre, plus intimes, avec l’espace public, son quartier, son environnement et aspire à réinventer le faire et le vivre la ville.
En +
Urban Bricolage, tumblr d’Emile Hooge